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Tarṛwaysin, les femmes qui chantent la liberté



L'art des Rṛways et des Tarṛwaysin, ces poètes et chanteurs itinérants amazighes qui parcouraient les campagnes de l'Atlas et du Souss, constitue l'une des grandes richesses musicales marocaines. Tiṛṛuysa combine des danses, des musiques et des chants en langue amazighe transmis oralement ou improvisés depuis des générations.


Porté par des poèmes d'une extraordinaire diversité et qualité, cet art a traversé les époques, accompagnant les amazighes dans leurs migrations vers les grandes villes; Casablanca, Rabat et Marrakech et puis vers le monde entier.


Contrairement aux hommes qui craignent d’exprimer leur fragilité au cours de leur prestation, les Tarṛwaysins mettent toujours davantage en avant leurs émotions. Les poétesses ont donc enrichi de manière plus spontanée l’expression des sentiments de l’Amarg.


Le chant un outil d'émancipation

Les Tarṛwaysin ont su briser les tabous et défier les moeurs sociales. Avec leurs voix harmonieuses et fortes, elles ont su défendre et nourrir la culture amazighe. Au delà du cadre identitaire, les Tarṛwaisin défient les mœurs et s’imposent dans un milieu largement masculin pour se prononcer sur des sujets tels que l’amour, l'errance, la nostalgie, l’identité, elles traitent de sujets d’actualité comme le chômage des jeunes, la corruption et remettent en question l’ordre établi en remettant au centre l'expérience féminine. Chaque concert est un événement, un meeting socio-politique et artistique où elles mêlent des rythmes harmonieux aux chants de liberté.


En occasion de la journée internationale des droits des femmes, Anya célèbre les femmes ­qui ont su se distinguer par la puissance de leur message et qui ont contribué à la conception de l'anthologie « Ṛṛways, Voyage dans l’univers des poètes chanteurs itinérants amazighes » :



Raïssa Fatima Tihihit Titrit : Fatima Thihit Titrit a un style musical qui mélange le répertoire traditionnel des Rways en y intégrant de nouveaux instruments. Les textes de Fatima Tihihit Titrit traitent généralement des questions actuelles, sociales et humaines.




 

Raïssa Khadija Taayalt : Malgré son entourage conservateur Khadija Banki, s’est spécialisée dans le domaine artistique et elle a enregistré son premier album « Aayalen » en 1992. Khadija Banki est animée par les volontés et les objectifs les plus nobles de contribuer à la promotion de l’art amazigh.



 

Aicha Tachinwit : Chanteuse et danseuse amazighe hors pair, Aicha Tachinwit est l’une des artistes préférés des Marocains. Formée par les plus grands rwaiss berbères, elle met en scène des spectacles uniques et parcourt le monde avec sa troupe pour la promotion de la musique amazighe.


 

Fatima Tachtoukt : Fatima Ezzihar est originaire d’Idaougnidif, dans la province de Chtouka Aï̈t Baha. Elle est considérée aujourd’hui comme l’espoir de la nouvelle génération..




 

Keltouma Tamazight : Ṛṛaysa Keltouma Tamazight est née en 1986 à Inknafen, dans l’arrière-pays d’Essaouira, au sein d’une famille d’amateurs de musique.







 

Fatima Tabaamrant : Fatima Chahou, orpheline trop jeune, elle soulage sa peine par l’écoute des chants de Taṛṛwaysin. Artiste très engagée dans la défense de l’identité amazighe qu'elle évoque souvent dans ses chansons. Ṛṛaysa Fatima Tabaamrant est également impliquée dans de multiples actions sociales et culturelles.



 

Mina Tabaamrant : Née en 1963 à Agadir, Ṛṛaysa Mina Tabaamrant est originaire de la tribu Aï̈t Baamran. Artiste passionnée et atypique, elle est l’une des rares instrumentistes actuelles de la musique amazighe.




 

RKia Talbensirt : Née à douar Idighis, à Ilbensiren, dans la province de Chichaoua, Ṛṛaysa Rkia Talbensirt perd très tôt sa mère et, ne supportant plus ses conditions de vie difficiles, quitte sa maison natale dès l’âge de 13 ans, en quête des Ṛṛways dont l’art la fascine. Durant ses cinquante ans de carrière elle développe un style propre qui inspire de nombreuses Taṛṛwaysin.


 

Fatima Tihihit Mzzin : Après une enfance difficile suivie d’un mariage précoce, elleFatima Banou s’installe à Casablanca et gagne sa vie en tant que femme de ménage. Elle entame sa carrière artistique en 1984 dans lequel elle évoque son existence partagée entre errances et violences.




 

Naima Bent Oudaden : Naïma Moujahid, fait partie des jeunes artistes issus de la tradition des Ṛṛways qui n’hésite pas à innover. Elle s’est imposée par une grande maîtrise de l’art des Ṛṛways et son talent à lui apporter une touche moderne et originale, tout particulièrement sur le plan chorégraphique.




 

Mina Tawrit : Née en 1973 à Idouiran, dans la région d'Imintaout, Mina Boutalant aborde souvent les problèmes de la societé modèrne mais aussi l'amour et ses tourments.







 

Pour mieux explorer l'art des Rṛways : « Rrways, Voyage dans l’univers des poètes-chanteurs itinérants amazighes »





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